Bis repetita placent
J'ai déjà écrit un truc comme ça avant. Certains n'ont toujours pas compris.
D'abord, allez lire ça que j'ai écrit au début de mon blog.
UN article. Il suffit d'UN article plus amer que les autres, pour que je vois arriver une pluie de commentaires désobligeants.
Ici, c'est le blog d'une jeune femme. Plus fragile que certains. Plus paumée que d'autres. Plus acide que d'autres encore. Plus amère aussi peut-être. Qui exprime avec toute la spontanéité qu'elle possède ses galères, ses angoisses, son mal-être, ses fou-rires, ses joies. Sa vie de jeune femme, comme sa vie de jeune prof.
En aucun cas, je ne fais une apologie de la dépression.
En aucun ca, je tente par tous les moyens d'apitoyer le lecteur avec mes problèmes.
En aucun cas, je n'implore votre pitié.
En aucun cas, je n'écris de manifestes contre l'Education nationale.
Je raconte, parce que j'aime ça. Parce que ça fait du bien. Parce que c'est la seule chose que je sais faire. Je me trouve parfois même plutôt drôle.
Si je savais peindre, je vous ferais peut-être de belles toiles. Si je savais composer, j'écrirais de jolies chansons. Mais non, je ne sais rien de tout ça. Mais je sais un peu écrire, alors je le fais.
J'aime engager des discussions, j'aime recevoir des conseils de lecteurs, j'aime partager mes expériences, je me suis liée d'amitié avec certains d'entre vous. Parce qu'au delà des commentaires, j'ai pu engager de vraies discussions.
Maintenant respectez. J'aime mon boulot, pour rien au monde je n'en changerai. Mais les conditions dans lesquelles je l'exerce ne me conviennent pas. Acceptez. Vous avez peut-être vécu une situation pire que la mienne, et vous ne vous en plaignez pas. Soit. Très bien. C'est votre choix, moi j'ai fait le mien qui est de ne pas me laisser faire alors que j'ai déjà donné niveau conditions de travail difficiles.
J'estime ne pas avoir à justifier mes choix de vie tranquille. Ni à vous donner de détails sur mon passé, qui peut-être justifierait ces choix ?
Ne m'appelez pas pleureuse ou dépressive, quand bien même ça soit le cas. Je fais des choix, je vis des choses, je les exprime, point. Je lis vos idées et vos conseils, j'en prends compte ou pas.
Venir me dire que 1/ je n'ai pas de raisons de me plaindre mon boulot est fabuleux, 2/ que je ne me bats pas (alors que je fais QUE CA depuis deux ans), 3/ Jugez mes choix de vie, non.
Je ne baisse pas les bras. Oh non. Je me battrai jusqu'au bout pour obtenir ce que je veux.
OUI je suis fragile. OUI je m'emporte pour un rien. OUI c'est peut-être pas si grave et j'en fais tout un pataquès. OUI je suis sensible à l'opinion qu'on a de moi et de mon travail.
ça je ne vous le cache pas. Je ne l'ai jamais caché.
Mais OUI aussi, je parle de choses qui comptent pour moi. Pour moi, repasser un an à 400 km c'est pas possible.
Si pour certains, à 25 ans l'important est de maintenir sa carrière à tout prix et de faire le tour de France, pour moi l'important aujourd'hui c'est de rentrer chez moi. De retrouver celui et ceux que j'aime.
Après le reste... j'ai survécu à un an de covoiturage et à deux ans de transports parisiens, je m'en sortirai.
Le métier est déjà difficile quand on le commence. Mais en plus, seul, dans un collège très dur, sans beaucoup de soutien, il l'est encore plus. Acceptez que MOI ça ne me plaise pas.
Je ne suis pas une chialeuse. Si ça vous agace, passez votre chemin.
Et laissez au moins une vraie adresse mail quand vous venez déposer un commentaire fâcheux, lâches que vous êtes, que l'on puisse au moins poursuivre la discussion. Bizarrement, les autres le font.